Google DeepMind présente CodeMender, un agent d’IA capable de détecter, corriger et réécrire automatiquement le code pour éliminer les vulnérabilités informatiques, qu’elles soient nouvelles ou déjà existantes. En s’appuyant sur des techniques avancées comme l’analyse statique, le fuzzing et les solveurs SMT, cet outil valide ses propres correctifs avant qu’ils ne soient soumis à une revue humaine, garantissant ainsi fiabilité et respect des standards de codage.
CodeMender va au-delà des simples corrections ponctuelles en adoptant une approche proactive, notamment en réécrivant du code existant pour le rendre plus sûr. Bien qu’encore en phase de recherche, cet agent a déjà permis d’intégrer 72 patchs dans des projets open source majeurs, certains comptant jusqu’à 4,5 millions de lignes de code.
Cette innovation promet de réduire la charge des développeurs tout en améliorant durablement la sécurité des logiciels face à la montée constante des cybermenaces.
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Meta va exploiter à partir du 16 décembre 2025 les échanges avec son assistant IA, que ce soit via texte, voix ou lunettes Ray-Ban, pour personnaliser les contenus et publicités sur Facebook, Instagram et WhatsApp. Ce nouveau levier de ciblage complète l’analyse classique des activités en ligne, en affinant la connaissance des centres d’intérêt des utilisateurs grâce à leurs conversations avec l’intelligence artificielle. Plus d’un milliard d'internautes seront concernés, sauf en Europe et au Royaume-Uni où le déploiement sera plus tardif à cause des contraintes réglementaires comme le RGPD.
Transparence et exclusion de certaines thématiques sensibles (santé, religion, opinions politiques) sont assurées, mais il n’existera pas de possibilité de désactivation spécifique au nouveau système, hormis ne pas utiliser Meta AI. Cette orientation confirme la stratégie de l’entreprise, qui fait de l'intelligence artificielle le moteur principal de son modèle publicitaire, en misant sur une personnalisation toujours plus fine des contenus et annonces pour améliorer la pertinence perçue par les utilisateurs.
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Après Meta, LinkedIn s’engage à son tour, dès novembre 2025, à exploiter les données de ses membres européens, suisses et britanniques pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle générative. Ces données incluent les profils, photos, postes, formations, publications, commentaires, interactions avec l’IA et échanges dans les groupes, à l’exception des messages privés et des informations salariales. L’entreprise précise qu’il n’utilisera pas les données des moins de 18 ans, même si leur préférence est activée.
Bien que cette collecte soit activée par défaut, chaque internaute pourra s’y opposer en désactivant l’option dédiée dans ses paramètres de confidentialité avant le 3 novembre. Cette mesure vise à améliorer les fonctionnalités d’IA sur la plateforme, comme la suggestion de contacts ou la génération de contenus automatisés, tout en respectant les régulations européennes sur la protection des données. Cependant, les données déjà utilisées avant le retrait resteront conservées dans les modèles d’IA existants, ce qui soulève des questions sur la maîtrise effective par les utilisateurs.
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Le 7 octobre 2025, le Conseil d’État a confirmé la condamnation de Yahoo à payer une amende de 10 millions d’euros infligée par la CNIL en décembre 2023, pour gestion abusive des cookies. Entre 2019 et 2021, la plateforme avait déposé des traceurs publicitaires sans consentement clair et avait rendu difficile leur retrait, notamment via ses services clés Yahoo Mail. La CNIL a jugé ces pratiques graves et prolongées, affectant près de cinq millions de visiteurs en France.
Yahoo avait contesté l’amende en avançant que, selon le mécanisme de « guichet unique » du RGPD, l’autorité irlandaise seule était compétente. Le Conseil d’État a rejeté cet argument, rappelant que la gestion des cookies dépend de la directive ePrivacy, qui relève directement des autorités nationales comme la CNIL. La juridiction a aussi précisé que Yahoo ne pouvait pas transférer sa responsabilité à ses partenaires publicitaires et devait garantir la conformité des cookies déposés sur ses services selon la réglementation française.
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